Adama

Toujours dans le cadre du Centenaire 14/18, les classes de CM se sont rendues le vendredi 20 avril 2018 au cinéma l’Image afin de visionner le film Adama. En voici un bref résumé :

Adama, 12 ans, vit dans un village isolé d’Afrique de l’Ouest. Au-delà des falaises, s’étend le Monde des Souffles. Là où règnent les Nassaras. Une nuit, Samba, son frère aîné, disparaît. Adama, bravant l’interdit des anciens, décide de partir à sa recherche. Il entame, avec la détermination sans faille d’un enfant devenant homme, une quête qui va le mener au-delà des mers, au Nord, jusqu’aux lignes de front de la première guerre mondiale. Nous sommes en 1916. Adama devra faire le voyage jusqu’à Verdun afin de retrouver son frère disparu.

C’est un conte qui fait revivre les combattants de la « Force noire », régiment de tirailleurs sénégalais parti combattre durant la guerre 14-18 pour l’Empire colonial français. Abdoulaye N’Diaye fut le dernier survivant de ce contingent jusqu’à sa mort en 1998. C’est son fils qui a transmis le récit de son expérience au scénariste du film.

Ce film a été l’occasion pour les enfants d’aborder le thème de l’implication des empires coloniaux dans la première guerre mondiale.

 

Des mains d’argile…

Le mardi 24 avril, veille des vacances de printemps, les classes de CM2 se sont réunies en salle de motricité afin de réaliser des objets en poterie sous la direction d’Evelyne Talbourdet, une potière professionnelle (dans le métier depuis plus de 20 ans).

Evelyne a commencé par expliquer aux enfants la différence entre la poterie – travailler sur un tour pour faire de la vaisselle – et la sculpture – travailler avec la terre sans utiliser le tour pour fabriquer des personnages, des animaux, du non-figuratif.

Elle leur a aussi montré des pièces fabriquées dans son atelier situé à Saint-Rivoal dans les monts d’Arrées. La potière travaille parfois avec d’autres artistes qui dessinent sur les pots.

Après le modelage et la première cuisson à 980 degrés dans le four à gaz, on obtient le biscuit. C’est une terre encore poreuse, que l’on va tremper dans un bain d’émail. Il existe différentes « recettes » pour obtenir du bleu « de fer », du rouge « de cuivre », du « céladon », etc. Après l’émaillage, on remet les pièces dans le four pour une cuisson à 1300 degrés. La terre devient alors grèsée, c’est-à-dire imperméable, elle ressemble à la roche de schiste.

Afin de réaliser leur sculpture, les élèves ont utilisé du grès qui vient de Bourgogne, terre crue qui arrive d’une carrière et qui cuit à 1300 degrés (haute température) différent des faïences (terres qui cuisent à basse température, environ 800 degrés).

Les jeunes modeleurs ont travaillé sur le thème de Nikki de Saint-Phalle, célèbre notamment pour les nanas. En accentuant certaines parties du corps et en mettant en scène des sculptures géantes, elle voulait montrer que les femmes avaient une véritable place dans la société, que tous ont les mêmes droits et que chacun peut trouver sa place. A l’époque où a vécu l’artiste, dans les années 60, il s’agit d’une revendication féministe.

Avant de réaliser les nanas, Nikki de Saint-Phalle avait réalisé des femmes moins voluptueuses. En modifiant les volumes et les couleurs elle a pu exprimer des choses différentes.

Techniquement, les enfants ont manipulé la terre pour en modifier la forme.

Quand on fait des pièces avec un gros morceau de terre, il y a des risque que cela explose, l’eau, les résidus ou les impuretés veulent sortir. Evelyne a apporté tout son savoir-faire aux élèves afin qu’ils puissent appréhender et réussir le travail en volume.

La journée a été appréciée de tous, les enfants se sont bien investis dans cette activité que certains avaient déjà expérimentée auparavant.

Apprentis comédiens

Durant les mois de janvier-février, les élèves de la classe de CM2A se sont réunis en salle de motricité chaque lundi matin pour perfectionner leur expression orale. Ceci s’est organisé en ateliers « théâtre » au travers d’entraînements individuels, à deux ou en petits groupes. En prenant appui sur l’imagination et l’invention des enfants, ceux-ci ont mis en pratique de manière ludique différentes connaissances : employer du vocabulaire, argumenter sur un thème, exposer un point de vue au cours d’improvisations sur un personnage. L’expression orale, ce n’est pas que travailler sa voix, sa diction; c’est aussi apprendre à se servir de ses mains, de son visage, de son regard, de ses attitudes, bref de tout son corps! S’exprimer, c’est aussi dépasser sa peur du jugement de l’autre tout en le respectant.
Deux scénettes « On n’est jamais trop prévoyant » et « l’alphabet »  ont déjà été filmées, d’autres à venir d’ici la fin de l’année.. et la représentation de deux d’entre elles fin juin à l’Avel vor à l’occasion du spectacle de fin d’année !