Bonne fête maman !

La semaine du 20 au 24 mai, les élèves de CM se sont consacrés à une tâche toute particulière : la réalisation d’un jardin miniature en vue de la fête des mères.

Nous avons commencé par construire le contenant : une caisse en carton épais, recouverte d’un film cristal afin de la rendre étanche aux arrosages, et remplie de terre.

Les élèves ont ensuite « commandé » les plantes : des cellosies de différentes couleurs. Ils ont réalisé un plan de leur jardin afin de faciliter la mise en œuvre. Ils ont aussi apporté beaucoup d’éléments naturels : du sable, des petits morceaux de bois, de la mousse, des galets, des gravillons mais aussi des petits objets afin de mettre en valeur le mini-jardin : des billes chinoises, du sable coloré, etc.

Les élèves ont fait preuve de beaucoup d’imagination et de créativité. Ils ont beaucoup apprécié ce travail en volume et la manipulation des matériaux naturels.

Cela sera l’occasion pour certaines classes d’aborder le sujet des jardins à la française.

Permis, s’il vous plaît ?!

Le mardi 21 mai 2019, les élèves de CM1 B et CM1 bilingues ont participé à une animation sur la sécurité routière en vue d’obtenir le « Permis vélo ». Il était prévu le matin une partie théorique et l’après-midi une partie pratique avec des parcours aménagés sur la cour de l’école.

La partie théorique a été l’occasion de rappeler les règles du code de la route (rouler à droite, interdit de rouler sur le trottoir lorsqu’on a plus de 8 ans, les pistes et les bandes cyclables obligatoires, les zones de rencontre) ainsi que  les différentes règles de sécurité à respecter lors d’une sortie en vélo.

Les élèves ont également appris à décrypter les panneaux de signalisation utiles à une bonne circulation, dans le respect des autres usagers (piétons et voitures). Ils ont pu poser leurs questions à partir des observations qu’ils avaient déjà faites dans leur vie quotidienne. En fin de matinée, les enfants ont participé à un test afin d’évaluer leurs acquisitions.

Les animateurs David Roncier et Serge Cornec participent à une formation d’une durée de 9 mois à l’ECF de Guipavas pour devenir Enseignants de la Conduite et de la Sécurité Routière (ECSR – Moniteurs d’auto-école). Ces interventions dans les classes font partie de leur parcours de réorientation professionnelle.

Les élèves ont aussi passé en revue l’équipement du cycliste (casque, gilet jaune, protections, système réfléchissant, etc), ainsi que les différentes parties du vélo (pneus, freins, selle, guidon, écarteur, éclairage) et les réglages à effectuer.

Ils ont ensuite participé à une partie plus concrète où ils ont pu expérimenter les enseignements prodigués le matin. Un circuit avec des panneaux de signalisation et un giratoire, a été réalisé dans la cour de l’école afin de permettre ce temps de pratique et de se perfectionner dans le maniement du vélo : slalom, passage d’obstacles, explorer son environnement (se retourner pour prendre une information, lâcher une main puis l’autre). Les enfants devaient respecter scrupuleusement le code de la route.

Les critères de réussite étaient les suivants : respecter les panneaux, les autres usagers : les piétons et les autres cyclistes, puis savoir conduire le vélo à la main pour le ranger.

En fin de journée, c’était l’heure du bilan et de la remise de diplômes. Les enfants ont fait part de leurs impressions : ils disent avoir appris beaucoup de choses et avoir désormais davantage d’assurance pour circuler. Une autre animation a déjà eu lieu, lundi 13 mai en CM1 C. Jeudi 23 mai, c’est au tour de la classe de CM1 A.

NB : Zones de rencontre : c’est un endroit où tous les usagers se trouvent sur la même route (la vitesse est alors limitée à 20 km/h), ce sont aussi les rues piétonnes.

30 ans du cinéma

Le mardi 14 mai 2019, les élèves de CM1-CM2 se sont rendus au cinéma l’Image à Plougastel afin de visionner le film Hugo Cabret.

En voici un bref résumé : Dans le Paris des années 30, le jeune Hugo est un orphelin de douze ans qui vit dans une gare. Son passé est un mystère et son destin une énigme. De son père, il ne lui reste qu’un étrange automate dont il cherche la clé – en forme de cœur – qui pourrait le faire fonctionner. En rencontrant Isabelle, il a peut-être trouvé la clé, mais ce n’est que le début de l’aventure…

Le film est l’adaptation du roman graphique l’invention de Hugo Cabret de Brian Selznick. C’est aussi un hommage à Georges Mélies (1861-1938), pionnier de l’art cinématographique, considéré comme l’inventeur du cinéma de fiction et des effets spéciaux et l’auteur du premier film de science fiction de l’histoire du cinéma, le Voyage dans la Lune (1902). L’histoire s’inspire des dernières années de la vie de Méliès : après la ruine de son studio et la fin brutale de sa carrière de réalisateur, il est devenu marchand de jouets et de confiseries, et rumine ses souvenirs dans le hall de la gare Montparnasse. C’est là que le jeune Hugo va faire sa connaissance, après de nombreuses péripéties.

Les élèves ont beaucoup apprécié ce moment ainsi que le film. Cette projection s’est faite en lien avec les 30 ans du cinéma l’Image. Les élèves de CM1 ont pu profiter d’un moment après le film pour visiter les coulisses du cinéma, l’occasion de voir l’ « envers » du décor.

Le visionnage du film correspond aussi à une partie du programme d’histoire enseigné en CM2 : les progrès liés à la révolution industrielle des années 1880. Le film fait également référence à la guerre 14-18, un sujet largement traité l’année dernière lors du voyage scolaire à Verdun. Le film se déroule dans la gare Montparnasse,

Quelques impressions des enfants recueillies après le film :

Le temps a passé vite.

J’ai trouvé que Hugo Cabret avait beaucoup beaucoup de chance…

La gare c’est celle que l’on déjà dessiné.

J’ai bien aimé mais j’ai trouvé le film long.

C’était un très beau film avec des décors soignés

(En parlant de la scène de l’horloge) : il a trop de chance pour que ce soit vraiment réel.

Ca fait rêver.

J’ai ressenti beaucoup d’émotions.

L’automate me faisait peur.

J’ai vraiment aimé car il y avait beaucoup de fantastique, le film raconte une histoire passionnante, et des aventures un peu extraordinaires.

Toujours dans le même cadre, les élèves retournent au cinéma la semaine prochaine afin de visionner Avril et le monde truqué. Ce sera l’occasion pour les CM2 de visiter à leur tour les coulisses.

Coups de cœur à la médiathèque

Mardi 19 mars 2019, les enfants de CM1-CM2 B se sont rendus à la médiathèque et ont rencontré les comédiens du Théâtre Piba, qui mettent en scène et interprètent la pièce Les échelles de nuages, écrite par Dominique Paquet.

En résumé, l’histoire se passe en Chine. Un soir, Zao Ming confie à son ami Shen You qu’il ne restera pas une heure de plus chez lui. Pourquoi ? Parce que la Chine change trop vite, l’argent commande tout, ses parents en sont devenus les esclaves et ne s’occupent plus de lui. Son ami le suit. Ils iront, d’épreuves en épreuves, jusqu’au bout du monde avec comme compagnons de route des pinceaux et des mots pour dire le monde comme il va et comme on le rêve.

Echanges avec les comédiens

Les élèves ont pu exprimer leurs impressions de lecture avec Typhaine, comédienne dans la compagnie Piba qui joue le rôle de Shen You et Léo Guillerm, qui interprète Zao Ming, celui qui veut partir.

L’adaptation du texte en breton a été faite par Aziliz qui était également présente. Les comédiens ont confié aux enfants qu’ils avaient eu besoin de lire le texte plusieurs fois afin d’accéder au sens de l’histoire.

Voici quelques réactions des élèves après avoir lu la pièce :

« C’est bizarre…

Un monde imaginaire !

C’est leur imagination qui leur joue des tours.

Ils ont la tête dans les nuages.

Ils croient qu’ils sont les héros d’une histoire racontée par d’autres enfants.

Pourquoi leurs têtes ont-elles disparu ?

Combien de temps dure le voyage ?

Pourquoi le poisson avait-il la tête de l’instituteur ?

Pourquoi la tresse de la grand-mère les faisait dormir ?

Qu’est-il arrivé à leur famille ?

Pourquoi croient-ils que le monde est plat ?

D’où vient la fièvre ? Comment cela a-t-il passé ?

Comment peut-on lire sur une carapace de tortue ?

Je n’ai pas trop compris les deux derniers chapitres de l’histoire. »

Certains enfants se sont montrés un peu étonnés par cette histoire, qui se déroule entre rêve et réalité. Ils ont quand même été impatients d’en connaître le dénouement…et se sont posé de nombreuses questions à l’issue de la lecture, sur le sens du texte, tout comme les comédiens.

Pourquoi ce titre ?

Les échelles de nuage, cela évoque le rêve, …

En réalité, c’est la traduction d’un mot chinois pour dire quelque chose de concret : cela renvoie à une expression qui décrit des échelles réellement utilisées il y a plusieurs siècles qu’on plaçait contre les parois des châteaux forts pour donner l’assaut (quand il y avait la guerre).

Dominique Paquet a voulu utiliser cette expression pour jouer avec les mots.

Zao Ming signifie : forger son destin.

Les enfants ont réfléchi sur la notion de destin : « C’est le futur qui se fait tout seul sans qu’on puisse vraiment décider. C’est quelque chose qui est prévu à l’avance, un avenir qui serait écrit. » Or, lui veut décider de ce qui va lui arriver.

Shen You veut dire le voyage de l’esprit – Les choses lui conviennent mais … il accepte quand même de suivre son compagnon par amitié.

Les deux personnages sont comme le Ying et le Yang, l’un ne peut voyager sans l’autre. L’un ramène l’autre à des réalités concrètes, et l’autre fait rêver l’un.

A la fin, quand ils sont assis au bord du monde, ils se redessinent un reflet, un visage, ils se redonnent la vie qu’ils ont envie d’avoir. Devant ce rien, ils vont le remplir avec leur histoire. C’est un monde imaginaire partagée à deux.

Quelques éléments pour comprendre l’histoire

Dans la pièce, il y a beaucoup d’images.

Zao Ming veut partir car toute sa famille a changé son mode de vie.

Shen You va le suivre pour être avec lui. A un moment, il tombe malade et on peut se poser la question de la gravité de la maladie (Il guérit avec une tasse de thé).

On peut penser que les enfants sont en train de jouer, ce qui explique l’intervention des éléments fantastiques dans l’histoire et une guérison miraculeuse.

Ils sont très seuls. Il n’y a que deux personnages, pas d’école, pas de famille, pas d’animaux, pas de paysan. Les enfants grandissent au fur et à mesure de leur voyage, et pendant ce temps, les choses changent. Shen You n’est pas gêné par ce changement. Pour Zao Ming, c’est différent. Dans le jeu, les enfants s’évadent car personne n’est là pour leur dire quoi faire, les choses n’obéissent pas à des réalités concrètes.

Les événements étranges leur permettent de se souvenir du passé, de tourner les choses en dérision. Ils ingèrent le passé et cela reste en eux. C’est ce qui se passe lorsqu’ils pêchent un poisson qui a la tête de leur ancien instituteur. Ils réussissent quand même, certes avec difficulté, à le découper et le manger afin de survivre.

De nombreuses aventures

Quand ils se regardent dans la rivière, les enfants s’aperçoivent qu’ils n’ont plus de reflet.

Ils lisent dans une carapace de tortue.

Shen You est très attaché à la tresse de sa grand-mère qu’il emporte avec lui dans ce voyage improbable.

Quand Shen You tombe malade, cela leur permet de faire une pause, ils s’entraident. Tous les deux peuvent se débrouiller seuls, ils affrontent ensemble les épreuves qui les attendent.

Un peu de vocabulaire

Les didascalies : ce sont les indications de mise en scène, qui vont aider les comédiens à jouer la pièce.

Dans le théâtre radiophonique, les comédiens disposent de beaucoup de micros, pour la bouche, le corps et les pieds. Des objets permettent de créer l’ambiance dans les différents tableaux. Les spectateurs disposent de casques audio.

Pour voir la pièce :

Les enfants ont été invités à venir voir la pièce le mardi 26 mars à la salle Avel Vor à Plougastel à 20 heures.

Les comédiens ont lu le tableau V, puis comme Shen you et Zao Ming, au cours de leur voyage, les enfants ont joué à inventer des titres poétiques.

En voici quelques-uns, directement sortis de leur imagination :

L’oiseau de feu, le gobeur de bâtiments, de pays ou de planètes, la porte qui s’ouvre, un psychopathe lécheur de pied, un mur de chaussures, l’épingle à nourrice, le chat tueur, le p’tit mammouth, un bébé râleur, ma nouvelle maman, le poussin contre le doudou, un canard beaucoup trop bavard, ma vie, un voleur de vache, une limace à la ramasse, l’assaut des lunettes, la révolte des cloportes, la chance …

Avec des verbes …

La peluche se réveille, un enfant sage qui disait des gros mots, j’ai perdu une dent, j’ai mangé ma grand-mère, le cow boy qui ne savait pas monter à cheval, l’arbre qui ne pousse pas, l’argent ne tombe pas du ciel, je suis toi tu es moi, le futur n’est pas écrit…

Pour finir, les comédiens ont demandé aux enfants de réaliser un dessin sur la pièce ou d’illustrer une scène qui les a marqués, ceci afin de garder trace de cet échange particulièrement intéressant et riche en réflexion.