Durant le temps de l’Avent, l’école St Pierre s’est associée au Secours Catholique pour organiser un « Avent Inversé »…

L’idée est venue de Mme Guéneuc : songer aux plus démunis, donner… et pas seulement recevoir.

Chaque classe a récupéré des denrées non périssables durant 4 semaines.

M. Kerneis a ensuite invité Mme Lucienne Guennou, membre la section locale Plougastel-Loperhet, à présenter à tous les enfants de l’école les buts de l’association :

 » Bonjour à tous et à toutes !

Je voudrai, tout simplement, vous dire à quel point cela nous fais plaisir de vous rencontrer, aujourd’hui, à l’Ecole Saint Pierre.…

Permettez-moi tout d’abord de me présenter.

Je m’appelle Lucienne Guennou. Je suis accompagnée de Madame Kerdraon, responsable de la comptabilité au sein de notre groupe.

J’occupe le poste de responsable du groupe Plougastel-Loperhet et de l’Equipe locale Nord-Elorn du Secours catholique/Caritas France qui regroupe les communes de Plougastel, Le Relecq-Kerhuon, Guipavas et Gouesnou.

Je ne viens pas pour vous faire un long discours, mais je voudrai vous expliquer, en quelques phrases et quelques chiffres, ce qu’est le Secours catholique, dont vous avez peut-être déjà entendu parler.

 Qui a déjà entendu parler du Secours catholique ? De ce qu’il fait ?

Le Secours catholique / Caritas France est un service de l’Eglise catholique, membre de la confédération Caritas Internationalis,

C’est une association reconnue d’utilité publique par l’Etat français et dont la mission est de faire rayonner la charité chrétienne auprès des plus pauvres, de ceux qui sont exclus de la société, et sont souvent victime de l’injustice sociale.

En témoignant de l’Evangile, le Secours catholique invite chacun d’entre nous à aller à la rencontre des plus pauvres, de ceux qui sont dans la misère, à aller leur parler, à les aider et bâtir, avec eux, une société plus juste et fraternelle. A leur donner espoir aussi.

Car nous sommes tous frères et sœurs, et cette misère qui les frappe aujourd’hui est peut-être aussi celle qui pourrait arriver à l’un d’entre nous ou de notre famille, demain…

Comment est né le Secours catholique ?

Après la 2ème guerre mondiale, en 1946, la France est en souffrance : beaucoup d’enfants sont abandonnés, des familles sont brisées, sans logement, des personnes sont mutilées par la guerre, parfois gravement handicapées.

Un prêtre des Vosges, Jean Rodhain (qui deviendra plus tard Mgr Rodhain), a alors une idée originale : créer une association qui serait formée de bénévoles, et les amener à se réunir en équipe pour agir contre les différentes formes de pauvreté, dans un véritable esprit de charité « organisée pour être efficace », sans que l’on fasse de différence entre les races, les religions ou les nationalités.

C’est ainsi que naît le Secours catholique en 1946, et Mgr Rodhain en deviendra le premier dirigeant.

Mais si les besoins étaient immenses après la guerre, qu’en-est-il aujourd’hui ?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la pauvreté n’a cessé d’augmenter en France, en particulier depuis 10 ans. Et en 2018, nous avons atteint le chiffre le plus haut depuis 1970.

En effet, selon les dernières statistiques publiées par l’INSEE en octobre 2019, 9,3 millions de personnes sont en situation de pauvreté en France, contre 8,8 millions en 2018.

Cela veut dire que près de 500.000 personnes ont basculé l’an dernier dans la pauvreté. Près d’un demi-

million, c’est un triste record ! Et c’est une bien mauvaise nouvelle pour notre pays.

Le Secours catholique en France, avec ses 66.000 bénévoles, a accueilli 1,3 millions de personnes en 2018, et parmi ceux-là les 2/3 vivent dans une extrême pauvreté et plus de 630.000 sont des enfants.

Qui sont donc ces pauvres ? Plus de la moitié sont des femmes (56,4 % dont 32 % des mères seules), beaucoup d’enfants aussi (46 %).

Et ne croyons pas que ces pauvres ne travaillent pas, non : 64% ont un travail !

Par ailleurs, beaucoup n’ont pas de logement ou seulement des logements insalubres. Les seuls chiffres publiés par l’INSEE (Institut nationale de la statistique et des études économiques), en 2013, dénombrait 141.500 personnes « sans domicile », dont 22.500 dans les centres d’accueil. Mais cela ne concernait pas que les villes, car 8.000 étaient sans domicile dans les communes rurales.

Aucun chiffre officiel n’a été publié par l’INSEE depuis 2013…

Pour les aider, pour soulager cette misère, le Secours catholique reçoit quelques subventions de la part des municipalités et surtout des dons personnels.

Mais malgré l’augmentation du nombre des plus pauvres, l’argent donné au Secours catholique – mais aussi à toutes les autres associations de charité en France – connait la plus forte baisse depuis 10 ans.

Le Secours catholique en Finistère

Est basé à Quimper. Il comprend un bureau départemental, 900 bénévoles constitués en 32 équipes locales et 100 groupes d’actions de solidarité couvrant 283 communes, soit 100% du territoire.

Cinq Commissions des aides financières sont chargées d’étudier les dossiers de demande de secours lorsque les sommes sont comprises entre 150 et 500 euros.

En 2018, ces bénévoles ont rencontré, aidé et accompagné 15.300 personnes et familles en difficulté dans le Finistère. (A peu près équivalent aux chiffres de l’année passée).

Qu’en est-il du groupe du Secours catholique de Plougastel-Loperhet ?

Le groupe appartient à l’équipe Brest-Elorn, composée des communes de Gouesnou, Guipavas, Le Relecq-Kerhuon et Plougastel-Loperhet.

Et c’est une professeure d’anglais du Collège Sainte Anne, Marie Callonec qui, en 1970, commença tout d’abord à accueillir des personnes en situation de pauvreté à son domicile. Puis un local lui fut prêté dans le grenier de l’actuelle Maison des Œuvres de Plougastel, le seul disponible à l’époque. Plusieurs équipes se sont succédées dans ce lieu jusqu’en 2018, date de mise en chantier de nouveaux locaux en rez-de-jardin, toujours dans la maison des œuvres.

La réalisation de ces travaux a été rendue nécessaire afin d’occuper un local qui soit aux normes en matière d’accueil d’un public, comme l’exige la loi. Il devrait être fonctionnel fin janvier 2020.

Une quinzaine de bénévoles œuvrent à Plougastel pour briser la solitude, accueillir, écouter et entendre toutes

les détresses, accompagner moralement, fournir une aide alimentaire de dépannage, ou une aide financière.

Exemples très parlants : les gens n’ont parfois plus d’argent pour réparer leur voiture ou y mettre du carburant pour se rendre au travail, ou pour payer leur facture d’électricité, leur chauffage.

Parfois aussi, il n’y a plus rien à manger à la maison…

Pour votre information, de janvier à octobre 2019, nous avons remis 170 colis alimentaires à 75 personnes, et avons aidé financièrement plusieurs autres.

Nous l’avons dit : la solitude est partout de plus en plus grande et, comme beaucoup de misère en France, souvent bien cachée.

Exemple : Dans une commune proche, un homme seul vivait dans un abri de jardin après avoir été expulsé de son logement. Notre équipe, avertie par une assistante sociale, a pu lui payer une chambre d’hôtel pour quelques jours, en attendant de trouver une solution par les services sociaux.

Pour tenter de briser cette solitude, cette misère, un groupe de parole, un groupe de spiritualité et un autre de convivialité a été mis en place, permettant aux personnes accueillies de se retrouver en fraternité.

Par ailleurs, chaque année nous organisons « le Voyage de l’espérance » à Lourdes, au niveau diocésain, pour offrir à tous ceux qui en ont besoin, un moment de paix et d’espoir.

Egalement, depuis 1948, le Secours catholique a développé l’accueil familial de vacances pour accueillir des enfants défavorisés durant l’été.

Nous l’avons vu, sans les dons qui nous sont accordés par les particuliers, ou les communes parfois, il serait impossible d’apporter notre aide aux plus pauvres.

Alors, nous menons régulièrement des actions pour récolter quelques finances :

– Proposition de gâteaux et crêpes pour la fête du 15 août ;

– Vente de chocolats à Pâques ;

– Proposition de lumignons, calendriers de l’Avent et crèches à l’occasion de la messe des familles ;

– Confection de paquets-cadeau dans les grands magasins pour les fêtes de Noël ;

– Braderie et Vente régulières de vêtements d’occasion dans notre boutique solidaire.

Les bénévoles sont également mobilisés pour participer à la collecte de la Banque alimentaire, qui nous fournit en nourriture.

Le Secours catholique présent dans le monde entier.

Nous l’avons dit, au début de cet exposé, le Secours catholique / Caritas France est membre de Caritas Internationalis.

Le mot « Caritas » est un mot latin signifiant « amour de l’autre ».

Caritas internationalis est une confédération internationale catholique fondée en 1957, qui travaille dans plus de 200 pays dans le monde, dans la charité offerte aux plus faibles et aux plus pauvres, en appuyant son action par le témoignage de l’amour. C’est ainsi que sont soutenus plus de 700 projets de développement qui bénéficient à 3,2 millions de personnes.

En Finistère, nous avons un partenariat avec la Caritas Kaolack au Sénégal, depuis 2011.

Kaolak est un port fluvial (fleuve Saloum), l’une des plus grandes villes du Sénégal, peuplée de plus d’un million d’habitants, située dans le centre-ouest du pays, à 200 km de Dakar, où règne une grande pauvreté, des maladies, et surtout une grande pollution due aux habitudes locales de tout jeter dans la rue ou dans la nature.

Actuellement, le Secours catholique soutien des projets liés au développement rural :

– Renforcer la sécurité alimentaire de 251 ménages pauvres,

– Lutter contre la pauvreté (améliorer les conditions de vie),

– aider les ménages par des actions de micro-crédit,

– Soutenir des opérations de maraichage, et de transformation du poisson,

– Soutenir des projets de formation.

Là encore, ce sont les dons seuls qui permettent toutes ces actions.

Le Bénévolat

Mais sans les bénévoles, rien ne serait possible, ni à l’étranger, ni en France.

Nous sommes à la recherche permanente de bénévoles pour étoffer nos équipes car, comme les fidèles dans nos églises, nos bénévoles vieillissent et leur nombre est en diminution.

Si vous connaissez autour de vous des gens qui veulent donner un peu de leur temps pour nous aider, nous serions très heureux de les accueillir.

J’ai terminé ce petit exposé qui, je l’espère, ne vous a pas paru trop long.

Je vous remercie tous de vos précieux dons à l’occasion de Noël, et aussi de nous avoir si gentiment accueilli et de nous avoir permis d’apporter une petite lumière sur le Secours catholique, en ce temps de l’Avent qui annonce le Sauveur à naître, dans une pauvre étable, il y a 2019 années, dans la grande lumière de Noël.

Vous nous avez offert 230 kg de denrées.  Que Dieu vous bénisse !

Bien fraternellement, »
Lucienne Guennou.